La pêche blanche est un loisir fantastique qui peut être pratiqué par tous les pêcheurs !!! Elle permet de pêcher des zones inaccessibles pour les pêcheurs à gué sans embarcation. Son unique point faible : c’est une pêche statique ! En effet, en embarcation ou à gué, on peut se déplacer assez rapidement pour essayer différentes zones prometteuses en peu de temps. En d’autres termes, ces pêches sont dynamiques car elles permettent d’aller vers le poisson ou d’aller à la rencontre du poisson. Tandis qu’à la pêche sur la glace, c’est le poisson qui doit venir à nous !!
Alors, pour remédier à ce dilemme, il existe une solution !! Choisir vos zones de pêche en fonction des informations théoriques qui sont mises à votre disposition : habitat hivernal préférentiel de l’espèce ciblée, biologie de l’espèce ciblée, type de nourriture hivernale, mode de prédation, structures et substrats (type de fond) préférentiels, etc…Toutes ces informations vont vous permettre de faire des liens et des recoupements avec les structures aquatiques existantes pour exploiter adéquatement des zones de pêche potentielles.
Je vais tenter, ici, de schématiser les types de structures existantes tant au niveau vertical qu’au niveau horizontal et de synthétiser les principales connaissances qui vous seront utiles pour placer votre équipement de façon adéquate sur des points stratégiques.
Au niveau horizontal, on retrouve principalement 2 types de structures : les baies et les pointes. Généralement, les baies forment un plateau incurvé en pente faible et elles ont un fond plutôt sableux ou vaseux car ce sont souvent des zones d’accumulation de sédiments. Dans les baies, on retrouve aussi souvent des plantes aquatiques car elles offrent aux plantes tout ce dont elles ont besoin : lumière et nourriture (nutriments). Comme ces plantes ont besoin de nutriments et de lumière pour pouvoir se développer leur limite physique varie, dans chaque plan d’eau, en fonction du type de fond et de la transparence de l’eau. Ainsi une eau plus transparente laissera passer plus de lumière à des profondeurs plus grandes mais sera aussi moins chargée en nutriments.
Les pointes, quant à elles, sont généralement plus accidentées avec un dénivelé plus abrupt et un fond plus rocailleux. Cependant, elles peuvent aussi effectuer une avancée peu profonde dans le plan d’eau, créant ainsi un plateau bombé avec accumulation de nutriments et possibilité de présence de plantes aquatiques.
Dans le plan d’eau que l’on veut exploiter, il est important de connaître la limite physique des plantes aquatiques car elles offrent abri et nourriture aux poissons proies et, très souvent, la plupart des espèces de poisson prédateurs se trouveront en embuscade à la limite physique des plantes aquatiques en attente d’une proie potentielle qui aurait la mauvaise idée de s’aventurer en dehors de cette « forêt » protectrice et nourricière.
Un autre point intéressant qu’il ne faut pas négliger est la présence d’un affluent au plan d’eau. L’embouchure d’un affluent coulant en direction du plan d’eau est souvent un « point chaud » (endroit stratégique) pour la pêche hivernale car celui-ci va amener nourriture et, en hiver, une eau souvent plus chaude vers le plan d’eau. C’est donc souvent une zone de pêche fortement productive où il y a une bonne concentration de poissons actifs qui sont en quête de nourriture.
Le schéma suivant présente de façon synthétique une coupe horizontale typique que l’on retrouve dans la majorité des plans d’eau.
Au niveau vertical, on retrouve également deux types de structure : les plateaux et les tombants. Les tombants forment une pente abrupte avec des cavités et aspérités qui peuvent servir d’abri pour les proies ou de zone d’embuscade pour les prédateurs. Lorsque les nutriments sont poussées depuis le plateau vers le tombant, ceux-ci ne peuvent se déposer sur le fond car la pente est souvent trop abrupte. Les nutriments se retrouvent alors en suspension et attirent nombreuses espèces de poissons qui s’en nourrissent. Bien sûr, s’il y a concentration de nutriments, il y concentration de poissons qui s’en nourrissent et forcement, cela attirent les prédateurs qui se nourrissent de ces poissons appâts.
Les plateaux, quant à eux, sont des zones plutôt planes où les nutriments et sédiments peuvent se déposer et s’accumuler. Ce sont donc des zones riches en biodiversité avec des nombreuses espèces aquatiques qui offrent aux poissons abri et nourriture. Sur les plateaux, on retrouve souvent la ligne de démarcation de plantes aquatiques. Il est très important de l’identifier car c’est une zone de concentration qui sera très productive à la pêche sur la glace. Comme expliqué plus haut, cette ligne est une zone d’embuscade pour les prédateurs qui attendent les proies qui oseraient s’aventurer au-delà de la limite d’abri qu’offrent les plantes aquatiques.
Le schéma suivant présente de façon synthétique une coupe verticale typique que l’on retrouve dans la majorité des plans d’eau.
En recoupant les informations de ces deux schémas, vous aurez alors une bonne vision en 3 dimensions des structures et vous pourrez alors comprendre comment les aborder pour améliorer vos résultats de pêche hivernale.
Bonne pêche à tous et soyez prudent sur la glace !!!
Bruno Mayot
Lomechuse guide de pêche aux salmonidés
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