Démystifier les mythes : Les Lamproies

Lamproie est un terme vernaculaire pour désigner un groupe d’espèces : les pétromyzontidés. Ce sont des espèces primitives de vertébrés. Elles ne sont pas constituées d’os (arrêtes) mais de cartilage, elles n’ont pas mâchoires, ni d’écailles. Elles ont une grande gueule en forme de ventouse. Au Québec, il existe 4 espèces avec des aires de répartition distinctes. 2 espèces sont non parasites et 2 espèces sont parasites. Cependant, un de ces deux espèces parasites a étendu son aire de répartition jusqu’aux grands lacs à cause des introductions involontaires générées par les activités humaines. Cette espèce est considérée problématique car elle est présente en abondance et affecte fortement les poissons sportifs que l’on pêche dans divers plans d’eau tels que le fleuve Saint-Laurent et ses affluents. Il s’agit de la lamproie marine. Voici une brève description des 4 espèces présentes au Québec.

 

– La lamproie du nord :

LN

Espèce non parasite. La forme adulte ne se nourrit pas, elle se reproduit et meurt par la suite. C’est une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec et au Canada, sa situation d’espèce en péril est considérée comme préoccupante depuis 1991. Les larves (nommées ammocètes) sont des proies de choix pour nos espèces de poissons sportifs.

http://www.mffp.gouv.qc.ca/publications/faune/rap_sit_lamproie.pdf

 

– La lamproie de l’est :

LE

Espèce non parasite. La forme adulte ne se nourrit pas, elle se reproduit et meurt par la suite. On possède peu d’information sur cette espèce au Québec bien qu’elle soit plutôt commune dans le sud du Québec. C’est une espèce très discrète. Les larves sont aussi très prisées par nos poissons sportifs.

 

– La lamproie argentée :

LA

Espèce parasite présente dans le sud-ouest du Québec, dans la rivière des Outaouais et dans le fleuve Saint-Laurent. Elle ne cause que peu de dommages aux poissons qu’elle parasite car elle est un hôte passif qui ne fait pas mourir son hôte. La population des grands lacs et du cours du fleuve Saint-Laurent est considérée à statut préoccupant depuis 2011.

http://www.dfo-mpo.gc.ca/species-especes/species-especes/lamprey_silver-lamproie_argentee-fra.htm

 

– La lamproie marine :

LM

Espèce parasite d’eau salée et saumâtre. Elle a réussi a étendre son aire de répartition géographique jusqu’aux grands lacs et au lac Champlain où il existe maintenant une population d’eau douce bien implantée. Elle est considérée comme nuisible car elle s’attaque à de nombreuses espèces de poissons sportifs et de consommation et elle peut parasiter son hôte au point de le tuer. De nombreuses informations sur cette espèce et la lutte contre cette espèce sont disponibles via le lien suivant :

http://www.dfo-mpo.gc.ca/species-especes/lamprey-lamproie-fra.htm

 

Ainsi, les lamproies font parties de l’écosystème aquatique et de la chaîne alimentaire. Elles ont leur place et ne sont nullement problématiques. Même 2 des 4 espèces présentes au Qu.bec sont considérées comme des espèces relativement en danger. Seule la lamproie marine est une espèce considérée nuisible et plusieurs programmes de lutte contre cette espèce existent. Les pêcheurs auront souvent à faire avec cette espèce car elle affecte les poissons sportifs que nous pêchons mais cela ne veut pas dire que toutes les espèces de lamproie sont dangereuses ou nuisibles !!

 

Bruno Mayot

Lomechuse guide de pêche aux salmonidés

http://www.lomechuse.com

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