Steelhead, pêcher les tributaires du lac Ontario!

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Bonjour à vous tous, si vous êtes intrigués, obnubilés, ou rêvez de la truite arc-en-ciel de souche steelhead, ce petit article va certainement vous intéresser! C’est bien humblement, mais avec verve, que nous partageons avec vous les informations que nous avons récoltées lors de notre séjour au Fly fishing show à Somerset, au New Jersey, à la fin du mois de janvier dernier. Les séminaires ont été présentés par M. Gary Edwards, guide sur la Salmon river, dans l’état de New York. Cependant, les informations indiquées dans cet article peuvent très bien s’appliquer à l’ensemble des tributaires du lac Ontario si on se fie au programme de gestion de la population de saumons, steelhead et dorés que gère cet État.

Saviez-vous que nous devions aux Américains l’introduction de cette espèce dans les Grands Lacs? Ils ont un programme très structuré d’ensemencement et de soutien des espèces sportives. En fait, durant la période de fraie, ils prélèvent directement de la Salmon river (État de New-York, USA) plusieurs individus mâles et femelles pour faire éclore, en bassin, plus de 2 à 3 millions d’individus. De plus, afin que tous les tributaires des Grand Lacs puissent profiter de cette générosité, ils relâchent directement dans le lac Ontario, les alevins avant qu’ils n’aient eu le temps de s’imprégner de l’odeur de la rivière qui alimente les bassins d’élevage.

Selon M. Edwards, la torpille argentée peut être retrouvée toute l’année dans les affluents des Grands Lacs. Par contre, la taille et la maturité des individus variera grandement selon la saison.

L’automne et le printemps sont les meilleures saisons si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté pour la capture d’un trophée. Mais pourquoi l’automne nous direz-vous? Ce n’est pourtant pas la période de fraie pour ce poisson! Vous avez bien raison. C’est la fraie de ses lointains cousins, les saumons, qui pousse bon nombre de Steelhead à quitter le confort et la sécurité que leur procurent les Grands Lacs. Comme pour la majorité des poissons d’intérêt pour la pêche sportive,  le refroidissement des cours d’eau est synonyme d’un pic d’activité pour cette espèce. L’instinct les pousse à se préparer pour les rigueurs de l’hiver. Comparativement à d’autres espèces de prédateur, notre bolide argenté ne cherche pas particulièrement à profiter de la migration des juvéniles pour se constituer des réserves. Non, ce sont les hormones issues du ballet amoureux des saumons qui l’hypnotisent et l’ensorcèlent. Elle pourrait saisir la présentation bien exécutée d’un streamer, mais ce qui tient l’ensemble de ses sens en éveil est l’odeur enivrante du caviar de saumon qui s’éparpille au gré des courants sur le lit des rivières. En fait, mue par sa gloutonnerie légendaire, c’est l’appel de cette friandise qui lui a fait quitter les Grands Lacs et rien d’autre! Pour la steelhead, une frayère à saumon constitue le nec plus ultra des eldorados!

Saison automnale

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Chute de la Salmon river

C’est pour cette raison qu’en automne la boite à mouche d’un « steelhead bum » aura davantage des airs de magasin de bonbons avec ses imitations d’œufs de toutes les couleurs. L’approche, elle, devra être délicate, stratégique et respectueuse puisque les secteurs où vous trouverez la steelhead seront aussi envahis de saumons. Donc, voici quelques conseils pour ne pas interrompre le ballet nuptial de ces magnifiques saumons :

  • L’observation d’un ballet aquatique s’avère une véritable aubaine parce qu’il risque effectivement d’y avoir une ou plusieurs steelhead en retrait;
  • Il est donc recommandé d’exécuter un lancer un peu plus haut et en amont des tourtereaux;
  • Laisser à la mouche le temps d’exécuter une dérive jusqu’à ce qu’elle soit rendue en aval du couple (derrière);
  • C’est à ce moment que vous exécutez quelques petites strips pour ramener votre imitation d’œuf juste derrière les saumons que vous venez courtoisement d’éviter. Rester en alerte, parce que l’attaque tant désirée pourrait se produire bien plus rapidement que vous le pensez!

Exemple de mouche automnale

Pour faciliter et rendre plus agréable votre expérience de pêche durant cette période de l’année, M. Edward ajoute également les recommandations suivantes :

  • Préférez les débuts de semaine (du lundi au mercredi) pour éviter la cohue;
  • Oubliez les sorties durant un congé férié;
  • Se lever tôt;
  • Amenez un repas pour manger sur place et vous reposer durant la période la plus achalandée. La majorité des gens quittent lorsque l’heure du souper se présente.

De plus, M. Edwards souligne que la steelhead ne serait pas un poisson qui aurait tendance à se déplacer sous la glace, ainsi la montaison automnale prend fin avec la prise des glaces. Les individus qui ne seront pas redescendus s’installeront paisiblement dans les fosses de la rivière pour économiser au maximum leur énergie.

Saison hivernale

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Celle-ci peut aussi être une très bonne occasion pour chasser ce magnifique poisson. À ce moment, il vous sera important de retenir l’information suivante : les individus en phase active sont les plus susceptibles d’être preneur, s’installeront en tête ou à la fin de la fosse. Donc, dans un souci de respect et de conservation, il est préférable de ne pas cibler les individus que vous pourriez voir en plein centre d’une fosse. Ceux-ci sont en position de repos et de récupération, donc plus sensibles et vulnérables au stress que pourrait leur causer un ciblage de votre part. Bien qu’il puisse y avoir des périodes d’intense activité, vous devrez tenter de faire passer votre offrande le plus proche possible de votre cible. C’est là que les techniques de tchèque nymphing deviennent de véritables atouts à votre arsenal de pêche.

Rappelez-vous qu’à cette période de l’année, elles doivent faire une économie maximale de leur énergie. La nourriture est plus rare et elles n’ont aucun intérêt à dépenser plus d’énergie que ce que leur proie pourra leur apporter. Durant l’hiver, le guide recommande d’abord l’usage de petites nymphes noires, d’une taille entre 16 et 20. En fait, selon lui, lorsque la température se situe entre -5 et 0 C, vous pourriez être témoin d’une émergence peu commune. Imaginez comment cela peut être dépaysant de voir une nuée de petits trichoptères sur le tapis blanc pur de dame nature! Cela doit être toute qu’une expérience!

Bien qu’il soit recommandé de commencer avec vos petites nymphes, ne vous y limitez pas. Vous connaissez l’expression : l’occasion fait le larron! La période d’abondance où notre amie s’empiffrait de caviar de saumon n’est pas encore très lointaine. Il y a donc encore de bonnes chances pour vous d’éveiller sa gloutonnerie à l’aide d’imitation d’œuf. Finalement, l’usage d’un streamer peut aussi être très productif. Si votre présentation est adéquate, vous avez toutes les chances d’éveiller leur instinct opportuniste. Tout au long de la saison froide, gardez en tête l’équation suivante : le moins d’effort possible pour un maximum de protéines!

Saison printanière

Fin février, début mars, la fonte des glaces annonce l’amorce de la seconde montaison. Le réchauffement progressif des cours d’eau fouette les sangs de la steelhead et lui rappelle qu’il est maintenant temps pour elle de procréer. Il est intéressant de savoir qu’à la différence de ses lointains cousins les saumons, la steelhead ne cesse point de s’alimenter pendant la fraie. Bien au contraire, sans avoir comme principale préoccupation la reconstruction de ses forces, son légendaire sens de l’opportunisme la précède en tout temps. C’est une bonne saison pour tenter une pêche avec une souris. À ce moment, il est recommandé de déposer votre offrande le long de la berge pour imiter la chute à l’eau d’un petit rongeur. La souris peut être travaillée principalement de deux façons :

  • Dans les portions calmes du cours d’eau, travaillez-la en surface. Imitez sa nage dans une tentative de rejoindre une roche à proximité ou l’autre berge;
  • À la sortie d’un rapide, travaillez-la avec une approche de type noyée. Assurez-vous d’avoir une dérive morte (drag free). Vous imiterez ainsi une noyade en amont;
  • Attachez bien votre tuque, si vous êtes suffisamment convainquant, les attaques peuvent être violentes!

La pêche en streamer reprend aussi du poil de la bête avec l’arrivée du printemps. Si vous êtes chanceux, le secteur que vous visiterez sera peut-être en pleine éclosion d’œufs de saumon. Une nouvelle occasion pour notre éclair argenté préféré de passer au comptoir à bonbon! Devant un tel festin, votre Graal sera indubitablement une imitation d’alevin présentant encore son petit sac ventral. Variez les techniques et les approches : dérives, strips, poses et changement de vitesse.

Conseils supplémentaires

Face à une journée difficile, prenez le temps d’observer votre environnement. Vous êtes au printemps, la vie reprend ses droits. Il y a certainement quelque part, une petite gâterie susceptible d’aiguiser l’appétit du poisson que vous convoitez tant. Ne vous limitez pas dans vos tactiques de pêche. Quelque part sur les berges ou au fond de la rivière, il y a certainement une midge, une nymphe, une larve, un poisson-appât ou une souris. C’est le temps parfait pour essayer cette mouche que vous n’avez jamais touché depuis 5 ans au fond de votre boite.

Si c’est votre première fois et que vous avez la chance de prendre plus qu’un individu, prenez le temps d’observer et de comparer leur robe. Vous pourrez noter d’importantes variations dans leurs coloris : dos sombre avec ligne latérale empreinte d’une couleur rosée à la limite du rouge pour le résidant et une couleur vif-argent  pour les nouveaux arrivants. Voici un exemple de la progression en photos:

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La période de la fraie se termine, fin avril, début mai, et c’est ainsi, lorsque l’eau atteint 60 degrés F, que les individus matures quittent les rivières pour retourner vers le confort serein du lac Ontario. Dans ces conditions, si cette espèce continue à vous appeler, nous vous conseillons de viser ces grandes étendues d’eau plutôt que les cours d’eau pour la poursuivre.

Conclusion

Merci d’avoir pris quelques minutes pour lire notre article. Nous espérons qu’il vous a plu. Nous tenons à remercier Bruno Mayot alias Lomechuse (guide de pêche aux salmonidés), pour sa collaboration, c’est-à-dire, la révision de nos écrits et sa générosité pour nous avoir fourni les photos et à Tommy Corriveau, fondateur de l’équipe de Fishingshack, pour la publication et la diffusion de l’article.

Amélie Caron et Vincent Delisle

L’équipe de Speyrit

speyrit.com

speyrit@gmail.com

Arc-en-ciel sur stéroïdes

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Cette semaine, j’ai eu la chance de retourner en Ontario pour pêcher dans les tributaires du lac portant le même nom. Ma dernière expérience dans ces cours d’eau m’avait laissée sur ma faim puisque j’étais revenu bredouille de ma pêche au chinook (Partie 1 et Partie 2). Cette fois-ci, c’était le tour de la Steelhead de se retrouver dans les cours d’eau pour se nourrir des nombreux œufs de saumons ayant frayés dans les semaines passées.

Encore une fois, j’ai accompagné Bruno Mayot alors qu’il guidait mon ami Guillaume pour lui permettre de capturer un magnifique tank argenté qui offrait des combats comme je n’en avais jamais vu. Après une longue route d’environ 6 heures, nous avons atteint le premier cours d’eau. Celui-là, je le connaissais déjà puisque nous avions pêcher au même endroit pour le chinook.  L’eau était si trouble que cela ne nous permettais pas de voir si le poisson était présent. Cependant, après quelques lancés, nous avons eu droit à des petites touches et nous avons pu apercevoir un peu de mouvement en surface, lesquels étaient trop peu nombreux pour que l’on s’acharne à cet endroit.

Nous avons par la suite décidé d’aller passer l’après-midi à explorer un autre cours d’eau. Dans celui-ci, nous avons pu trouver un coin où il y avait quelques Steelhead mais la clarté de l’eau nous a trahis: les poissons étaient partis se cacher sous un amas de branches et ils ne voulaient rien savoir de nos offrandes. La journée me rappelait trop ma sortie au chinook et déjà, en plus de la fatigue, j’avais le moral à terre.

Le soir venu, nous avions donné rendez-vous à Charles et à Guillaume, de Montréal Pêche Blog, qui étaient présents en même temps que nous au restaurant de l’hôtel, question de refaire le plein d’énergie et de discuter du plan de match de la journée suivante puisqu’ils avaient eux aussi rencontré des mêmes difficultés. Les gars nous ont donc parlé d’aller explorer une rivière avec un guide local, Greg Attard. De notre côté, nous avons plutôt choisi de retourner là où le poisson était présent.

Durant notre sommeil réparateur, une forte pluie s’est abattue sur la zone où nous étions, ce qui est en général très bon pour les montaisons de poissons. Donc, le lendemain, nous étions vraiment pleins d’espoir mais l’avant-midi fût terriblement difficile encore une fois sur mon moral.. très peu de poissons visibles et aucune touche..

Nous sommes par la suite allés rejoindre les gars de MPB et Greg mais la rivière semblait difficile pour eux aussi, bien que Greg semblait tirer son épingle du jeu. Sa connaissance e la rivière était incroyable et nous avons pu comprendre facilement qu’il la pêche à chaque année.

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Charles de Montréal pêche blog avec sa petite Steel !

 

Quand l’eau a commencé à s’éclaicir, moi, Bruno et Guillaume sommes retournés encore une fois dans la fosse où le poisson était présent. Miracle! Nous avons commencé à avoir des touches! Une pour Bruno, 2 pour Guillaume et ainsi de suite. Cependant, les poissons se décrochaient à tout coup. Finalement, Guillaume a réussi à connecter avec une belle grosse torpille qui est venue nous faire une parade en surface. Elle était évaluée à environ 9 à 11 livres mais après 20 secondes de combat, elle a fait un beau sprint, ce qui a cassé le bas de ligne.

J’ai donc préféré changer de leurre, étant donné que les sacs d’oeufs ne me donnaient rien de bon. J’ai opté pour un leurre en plastique souple qui, après 2 lancers, m’a valut enfin une connexion avec une belle Steelhead d’environ 5 livres. Elle fut la seule qui s’est laissée sortir de l’eau pendant ces 2 jours de pêche mais nous étions tous très contents de l’avoir. Cela nous a évité de revenir bredouille!

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Merci à Bruno Mayot pour ses conseils de même que pour son équipement pour la pêche au centerpin qui m’a permis de capturer ma toute première Arc-en-ciel de souche Steelhead.

Sur le chemin du retour, nous avons rejoins les gars de MPB au Mc Do pour nous raconter notre journée. Charles a eu de la chance cette journée-là de prendre aussi une petite Steelhead. Voici donc un lien vers leur récit.

Qui se lève tôt récolte les poissons.

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Pour mes vacances, j’ai eu envie de me payer un guide de pêche sur le Lac Memphrémagog pour aller prendre de la belle truite. Malgré la panoplie de guide, comme Valéry Perreault (Pêcheureuse), Hugh Côté et Alain Pelletier, mon choix s’est arrêté sur un excellent guide, c’est-à-dire Bruno Mayot(Lomechuse). Bruno en est peut-être qu’à sa première année en tant que guide, mais c’est un gars qui connait beaucoup la pêche. Je le suivais depuis déjà plusieurs années sur les forums comme Québec pêche et Pêche QC et sans même me connaitre, il m’avait déjà beaucoup enseigné sur le monde de la pêche au salmonidé grâce à ses nombreuses interventions sur ces forums.

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C’est donc par un matin frisquet que notre aventure a commencé. Quand le cadran a sonné à 4heures du matin, moi et ma copine avons pris le chemin en direction du Lac Memphrémagog en nous rendant à la marina de Georgeville. Malgré nos yeux encore collés et pas tout à fait réveillés, nous nous sommes émerveillés devant la beauté du petit village et la vue incroyable sur le lac Memphrémagog au lever du soleil. Une fois le bateau à l’eau, nous avons sprintés vers une belle fosse très profonde pour aller tester la grise à la jig, une technique que j’avais envie d’essayer depuis longtemps. Ça n’a pas pris plus de 10 minutes avant les premières touches. Au menu, une belle grise de 10 lbs et plusieurs autres beaux spécimens. Autour du bateau, la truite arc-en-ciel se nourrissait en surface. Nous avons donc décidé de changer de méthode et de faire un peu de traîne, question d’accrocher plusieurs beaux poissons. Après avoir échappé 2 ouinananiches, une arc-en-ciel se pointe le nez. Stéphanie a donc pris la canne et l’a sortie comme une pro. Cette belle truite de 3 livres sera le seul salmonidé de la journée qui n’a pas été gracié et qui finira en délicieux souper.

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Malgré les innombrables bateaux qui recouvrent le lac, mon expérience au Memphré, guidée par Bruno, fut mémorable. Non seulement il est une personne extrêmement sympathique et professionnelle, mais en plus il connait très bien son lac. À maintes reprises, nous étions les premiers sur un spot de pêche et les autres bateaux arrivaient quand nous commencions à prendre du beau poisson. Il est un très bon mentor et il a très bien pris le temps de nous expliquer les techniques.

Merci Bruno pour ce bel avant-midi et au plaisir de retourner pêcher en ta compagnie bientôt!

Bruno Mayot Guide de peche

Bruno Mayot

Éperlan du memphré
Éperlan du Memphré
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Stéph et son Touladi

 

La malédiction du pêcheur

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À chaque année, je me donne des objectifs de pêche; que ce soit de prendre une espèce de poisson que je n’ai jamais pris ou de battre mon record personnel des années précédentes pour un poisson en particulier. Cette année, je me suis donné comme objectif de prendre une truite brune à la mouche. Dans mon coin, la truite brune est extrêmement farouche et bien souvent la truite arc-en-ciel attaquera en premier.

Donc, en fin de semaine passée, je me suis dirigé sur la rivière Magog tôt le matin pour avoir un bel avant-midi de pêche et surtout atteindre mon objectif : une grosse truite brune.

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La journée a difficilement commencée : aucune touche pour presque 1 heure, aucun mouvement en surface et même après avoir essayé plusieurs mouches noyées, sans succès. Finalement, les truites se sont activées et la chasse a commencée en surface. Beaucoup d’action sur des petites mousses blanches qui flottent. J’arme ma canne d’une petite sèche blanche et je commence à « caster » dans les bouillons. Dès que ma mouche a tombée à l’eau, les truites se sont activées de l’autre côté de la rivière et il n’y avait plus aucun mouvement du côté où je lançais.  Je commençais à penser que j’ai une malédiction!

Après plus de 2 heures, j’ai finalement eu une touche. Une petite truite arc-en-ciel de 10 pouces, rien d’impressionnant mais au moins, la malédiction était terminée! J’ai continué à lancer encore et encore.. 1 heure sans touche et pourtant, des poissons très actifs en surface commençaient à me faire perdre ma concentration. Mes lancers étaient de moins en moins précis et je me retrouvais souvent avec beaucoup de lousse dans ma soie. Finalement, j’ai eu l’attaque que j’attendais tant. Un gros gobage comme on les aime! Mais mon manque de concentration avait laissé un énorme lousse dans ma soie et la panique m’a fait ferré trop rapidement, enlevant mon offrande de la bouche de ce beau poisson.

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Pendant une minute, je me suis détesté moi-même et j’ai dû réciter tous les mots d’Églises que je connais au moins cent fois dans ma tête. C’était la truite brune que j’attendais et que je pourchassais depuis plusieurs semaines. Depuis plusieurs jours, ce mauvais ferrage me hante le soir quand il est temps de dormir… Je me répète la scène encore et encore et j’ai l’impression que le seul remède à mon problème est de retourner pêcher pour ce monstre.

Pas facile la vie de pêche et j’ai vraiment hâte de bien dormir!

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