Comment choisir une canne à pêche ?

Tout d’abord il faut regarder et comprendre les indications inscrites sur la canne. EXEMPLE 7’ med light ex fast action 6-12 lbs ¼ a ½ oz. Le premier chiffre indique la longueur de la canne : Ici nous avons donc une canne: d’une longueur de 7 pied. La seconde inscription (« med light ») représente la rigidité ou la fléxibilité de la canne, en un mot c’est la puissance de la canne. La troisième inscription (« ex fast action) correspond à l’action du scion de la canne. La quatrième inscription (6-12 livres) indique l’étendue du diamètre de la ligne recommandée par le manufacturier. Enfin la dernière inscription (1/4 à 1/2 oz) spécifie le poids des leurres utilisables avec cette canne.

Maintenant décortiquons ce que tout cela veut dire :

La longueur de la canne :
Cette caractéristique est très importante car la longueur peut influencer le résultat de vos sorties de pêche. Premièrement, il faut savoir que plus la canne est courte plus vos lancers seront précis, par contre vous perdrez en distance de lancer. Il est possible que certains pêcheurs seront en désaccord avec cet énoncé car l’expérience leur a apporté de la précision avec des cannes plus longues car, souvent, la rigidité compensera et du même fait qu’il pratique aussi ce sport beaucoup plus que la moyennes des gens. Et pourquoi souvent on retrouve comme recommandation d’utiliser une canne de 6 pied 6 pouces à action moyenne ? Tout simplement par déduction de la moyenne, je m’explique : la majorité des gens vont à la pêche à la truite et ils y vont entre 1 et 3 fois par année cela représente 85% des pêcheurs. Donc l’expérience, la fréquence et le fait que ces sorties sont, en général, des sorties entre amis et/ou famille font en sorte que ce sont des moments de détente et relaxation. Donc avec ce choix vous aurez une bonne précision, une bonne sensibilité et de bons moments et souvenirs !

La puissance :
Cet aspect est peu négligeable, le choix de puissance varie entre ultra léger (très féxible) à extra heavy (très rigide). Plus on se dirige vers une canne flexible , plus le combat sera intense. Par contre, pour la capture de gros spécimens tels que les carnassiers, il est recommandé d’aller vers des cannes plus rigides afin qu’elle ne vous casse pas dans les mains. Ce type de pêche ne nécessite pas de flexibilité car, généralement, ce sont des poissons très puissants qui vous donneront de merveilleux moments.

L’action :
Encore une chose à vérifier. Ce point va pour la sensibilité, plus l’action du bout de la canne est rapide plus vous sentirez la moindre touche des poissons. Avec, par exemple, une canne «extra fast» vous pourrez même sentir le poisson qui fait juste mordiller votre appât et, du coup, cela peut vous indiquer une information importante si cela vous arrive. Lorsqu’un poisson ne fait que mordiller votre appât cela veut dire, soit que votre appât est trop gros pour lui ou bien qu’il y a quelque chose trop effrayant dans votre présentation ou tout simplement que les poissons de cette zone ne sont pas de taille!!

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Le diamètre de la ligne :
Dans l’exemple plus haut vous avez aperçu les nombres 6-12 lbs. Cette indication est la recommandation de la capacité de résistance de la ligne à utiliser pour atteindre le maximum de performance de la canne, il est certain que l’on peut jouer sur cet aspect pour gagner une résistance accrue sans trop perdre de performance mais il ne faut pas exagérer !

Le dernier point, le poids des leurres :
La dernière chose inscrite sur une canne est le poids des leurres à utiliser avec celle-ci. Dans l’exemple «¼ à ½ oz» est la recommandation faite par le manufacturier de la canne. Si on utilise un leurre plus léger il sera extrêmement difficile à lancer et si on utilise un leurre trop lourd il causera une usure prématurée de votre canne.

Il est assez difficile de recommander un type de canne à quelqu’un car il y a trop de facteur que seul le pêcheur peut nous fournir lors de sa prochaine sortie de pêche. Voilà pourquoi il n’y a presque pas d’information relative à ce sujet ou celle que l’on trouve est quand même assez générale et floue du même fait. Le choix du type de pêche du pêcheur reste aussi un facteur déterminant dans son choix. Par exemple, si vous allez pêcher la truite moucheté, recherchez-vous le «feeling» du combat ou bien aurez vous besoin de précision lors de vos lancers ? Si vous chercher le «feeling», une canne ultra légère vous apportera de l’adrénaline pure lors de vos combats par contre la précision des lancers et la facilité de ferrage sera considérablement diminuée. Si vous avez besoin de précision, un choix d’une canne de puissance «medium» ou «medium heavy» vous l’apportera afin d’atteindre des point stratégiques dans vos cours d’eau, mais le combat sera plus facile et beaucoup moins intense.

Donc si vous prévoyez faire l’achat d’une canne, pensez à quel genre de pêche vous visez et dans quel environnement vous serez et quel type de leurre vous utiliserez. Si trop de facteur sont incertains ou inconnus, choisissez une canne qui se situe dans le centre de vos objectifs afin d’allier la réussite et le plaisir de pêcher !!!
Sur ce, bonne pêche
– Daniel Bernard  – http://www.molldem.com/

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Démystifier les mythes : Les principaux salmonidés et leur origine (Partie 2)

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Si vous vous souvenez, la première partie de l’article traitait des deux autres genres de salmonidés : les corégones et les ombles. Également, si vous avez bien lu l’article précédent, vous devez vous souvenir que le terme de truite est un terme générique vernaculaire qui est utilisé dans un sens très large mais que ce terme ne fait référence, en fait, à aucun genre de la famille des salmonidés.

Nous voici donc maintenant au cœur du problème : les espèces du genre saumon (Salmo pour les espèces de la côte atlantique et Onchorhynchus pour les espèces de la côte pacifique). C’est principalement dans ce genre que bon nombre d’informations fausses ou erronées sont véhiculées.

– Les saumons comptent 1 espèce indigène au Québec et principalement 4 espèces introduites (dont certaines populations sont maintenant considérées naturalisées) : Le saumon atlantique (et sa sous-espèce : la ouananiche), la truite arc-en-ciel, la truite brune, le saumon chinook et le saumon coho.

Le saumon atlantique (Salmo salar) est une espèce anadrome.Lors du retrait des glaciers, il y a environ 12 000 ans, certaines populations se sont retrouvées confinées en eau douce et sont donc devenues exclusivement dulcicoles, ce sont les ouananiches. Cependant, elles continuent d’effectuer une migration, mais celle-ci est de type potamodrome (exclusivement en eau douce). Elles migrent vers les rivières pour frayer et vers les grands lacs d’eau douce pour manger et se développer jusqu’à maturité sexuelle.

ouananiche

La truite arc-en-ciel (Onchorhynchus mykiss) est une espèce introduite au Québec depuis au moins 1 siècle. Au Québec, elle est maintenant considérée comme une espèce exotique envahissante qui serait une des causes de la chute des populations de saumon atlantique en Gaspésie et sur la Côte Nord (ceci pourrait faire l’objet d’un prochain article…). La truite arc-en-ciel est originaire de la côte pacifique où on y retrouve des populations sédentaires et des populations migratrices de type anadrome. Les individus des populations anadromes sont nommés steelhead (tête d’acier) du à leur coloration argentée particulière et leur forme oblongue et fusiforme.

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De nombreuses populations de truite arc-en-ciel sont maintenant considérées acclimatées au Québec. Certaines de ses populations naturalisées sont considérées comme des populations de steelhead car elles effectuent leur migration entre les grands lacs d’eau douce et leurs tributaires. Ainsi, les populations du lac Ontario, du lac Champlain et du lac Memphrémagog sont des versions potamodromes de la steelhead. Selon les études génétiques menées, ce sont majoritairement ces populations qui utilisent le corridor du fleuve Saint-Laurent pour coloniser les rivières à saumon atlantique de la Gaspésie et de la Côte Nord. L Les individus issus de ces populations sont très agressifs, bien adaptés, ultra compétiteurs et aptes à survivre dans des eaux aux températures plus chaudes.

La truite brune (Salmo trutta) est une espèce introduite au Québec. Elle est originaire d’Europe où on y retrouve principalement trois souches. La truite fario (Salmo trutta fario) est la souche sédentaire que l’on retrouve en rivière. La truite de mer (Salmo trutta trutta), est la souche anadrome dont les individus migrent en mer pour se nourrir avant de revenir en rivière pour se reproduire. Enfin, la truite de lac (Salmo trutta lacustris) est la souche potamodrome qui se nourrit en lac et se reproduit en rivière. Je ne saurai dire quelle(s) souche(s) spécifique(s) fut introduite(s) au Québec. Cependant, c’est une espèce considérée comme acclimatée dans des nombreuses rivières et plans d’eau. Elle peut tolérer des températures d’eau élevées. C’est un poisson territorial et majoritairement solitaire.

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Le saumon chinook ou King Salmon (Onchorhynchus tshawytscha) est une espèce anadrome originaire de la côte pacifique. Elle a été introduite sur la côte atlantique et notamment au lac Ontario où elle est considérée acclimatée. Ces populations de saumon chinook issues du lac Ontario sont des populations qui se sont adaptées relativement facilement à leur nouvel environnement et qui maintenant effectuent une migration de type potamodrome entre le lac Ontario et ses affluents. Cependant, de part sa nature migratrice, c’est une espèce exploratrice et colonisatrice. À chaque année, plusieurs individus sont pris par des pêcheurs dans le corridor du fleuve Saint-Laurent. Ce sont majoritairement des individus issus des populations introduites dans le lac Ontario.

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Le saumon coho ou saumon argenté (Onchorhynchus kisutch) est une espèce anadrome originaire de la côte pacifique. Comme le saumon chinook, elle a été introduite également au lac Ontario où elle est considérée naturalisée. Les populations acclimatées de saumon coho du lac Ontario effectuent maintenant une migration de type potamodrome entre le lac Ontario et ses affluents, cependant, plusieurs individus s’égarent et se retrouvent également dans le corridor fluvial du Saint-Laurent. D’un point de vue de pêcheur (et d’un point de vue personnel), le saumon coho est le combattant ultime au bout d’une ligne à pêche. Le combat donné par cette espèce est unique et regroupe la puissance, la fougue et l’acrobatie tout en contrôle. Bref, selon moi, ce que j’appelle le meilleur des deux mondes qui combine, à la fois, la puissance et la folie d’un poisson de mer avec l’agilité et le contrôle d’un poisson d’eau douce.

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Voilà, de façon synthétique et succincte, cela fait le tour des principales espèces de salmonidés que l’on peut retrouver sur la côte est de l’Amérique du Nord et au Québec. J’espère que vous aurez eu plaisir à lire cet article et qu’il vous permettra de mieux différencier les espèces de salmonidés.

Sinon, n’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions plus spécifiques ou des incertitudes au sujet des ces espèces.

 

Écrit par :

Bruno Mayot
Lomechuse guide de pêche aux salmonidés
Lac Memphrémagog (été – hiver)
Rivières du lac Ontario (automne – printemps)
819-209-5633
www.lomechuse.com
info@lomechuse.com

Bienvenue

Bienvenue sur mon blogue! Ici, vous pourrez suivre mes aventures de pêche au travers du Québec pour l’année 2014. Je vous présenterai également quelques capsules pratiques.

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